5 février 2014
« Cet article a d’abord été publié sur www.lelibraire.org, le site du bimestriel des librairies indépendantes du Québec. »
« ...il effleura la soyeuse courbe des reins,
descendit plus bas,
jusqu'entre les fesses douces et tièdes,
s'approchant insensiblement du plus vif de sa chair. »
L’amant de lady Chatterley, D.H. Lawrence
Ce ne sera pas la première fois que le sulfureux roman L’amant de lady Chatterley du Britannique D.H. Lawrence sera porté au cinéma, mais qu’il le soit par Hollywood, ça oui. Le célèbre livre a exalté l’indignation de la foule lors de sa parution en 1928, obligeant la censure. Encore en 1960, Penguin Books avait dû subir un procès pour avoir publié la lady.
Donnant à lire des descriptions lubriques, en plus du fait que les deux amants appartiennent à des rangs sociaux différents, le scénario comporte suffisamment d’éléments pour piquer l’intérêt de plusieurs — il est même étonnant que la capitale mondiale du cinéma ne s’en fût pas encore emparée avant aujourd'hui. Sony Columbia Pictures vient de débourser 500 000 $ US pour pouvoir utiliser l’œuvre, dont la scénarisation a été confiée à David Magee (Life of Pi).
À propos du roman L'amant de lady Chatterley, l’éditeur Gallimard écrit que « son succès repose sur l'idée que c'est le chef-d'œuvre de la littérature érotique, l'histoire d'une épouse frustrée, au mari impuissant, et qui trouve l'épanouissement physique dans les bras vigoureux de son garde-chasse. Mais l'importance du livre est dans la peinture d'un choc historique et social qui constitue le monde moderne ».
À lire et imaginer à part soi, avant de voir sur grand écran Constance Chatterley et Oliver Mellors à l’œuvre.