15 novembre 2013
« Cet article a d’abord été publié sur www.lelibraire.org, le site du bimestriel des librairies indépendantes du Québec. »
Alors qu’il a reçu en octobre dernier le grand prix de l’Académie française, voilà que Christophe Ono-dit-Biot est encore élu lauréat du prix Renaudot des lycéens pour Plonger, son cinquième et plus récent roman. Il est rassurant de constater que les lycéens ont primé un roman d’amour, et décider de remettre le sujet à l’ordre du jour.
Éminemment moderne, le roman d’Ono-dit-Biot interroge son époque : « Envoyer des SMS : c’était devenu le geste universel. Le signe de reconnaissance de l’être humain. (...) les gens n’avaient plus rien à se dire mais ils communiquaient. Sur Facebook, on trouvait des groupes de discussion "J’aime les frites" et "J’aime pas les Juifs" et c’était presque égal.»
Et quand on demande à Christophe Ono-dit-Biot de donner quatre raisons de lire Plonger, il en donne cinq :
1. Plonger dans l’intimité d’une femme exceptionnelle, une héroïne qui s’appelle Paz, Espagnole, artiste, photographe, incandescente, brûlante, qui n’a pas la langue dans sa poche, sensuelle aussi, absolument imprévisible.
2. Plonger dans l’intimité d’un couple, couple que Paz forme avec César dans une histoire où vous aurez tout, la rencontre, la fabrique d’un enfant, puis la disparition de la femme.
3. Plonger sous l’eau, dans l’univers subaquatique de la mer Rouge.
4. Plonger dans l’époque, dans cette Europe qu’on a tendance à critiquer beaucoup trop je trouve, dans les grands musées d’Europe, dans les saveurs de l’Europe, dans les littoraux européens, dans la civilisation européenne (Espagne, Italie, Grèce), dans cette Europe, dans ce monde où il devient de plus en plus malaisé d’aimer.
5. Plonger dans la radicalité de quelqu’un qui a choisi la profondeur à la superficialité.
Photo de Christophe Ono-dit-Biot: © Patrick Kovarik / AFP