Valérie Bidégaré
Valérie Bidégaré, ayant un jour rencontré le fameux « mur » auquel se heurtent les mères de famille qui en font trop, a exploré les différentes et insidieuses manières dont peut s’accumuler la pression sur les épaules des mamans jeunes et moins jeunes. À une époque où l’on suppose que l’égalité des genres – dans les couples de parents – est largement acquise, à quelques disparités près, il y a de quoi se surprendre à découvrir autant de témoignages de femmes qui peinent à joindre les deux bouts, alors qu’elles font vie commune avec un partenaire parfaitement capable d’en faire un petit peu plus. Cette idée de la « mission accomplie » du féminisme, par ailleurs, est à double tranchant : on attend de ces mêmes femmes, puisqu’elles en auraient prétendument moins à faire à la maison, qu’elles poursuivent une carrière professionnelle irréprochable et fructueuse. Comme le présupposé derrière ces attentes est souvent faux, les mères-travailleuses se retrouvent très souvent écartelées entre leurs responsabilités familiales et professionnelles. Dans ce cri du coeur adressé aux autres mamans qui chercheraient à échapper enfin à leur épuisement, Valérie Bidégaré soulève un coin du tapis de la condition féminine, sous lequel peu d’entre nous osent vraiment regarder.